Des nouvelles de l'équipe de France

Interview d'Anne Kuhm :

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Gymnastique artistique Championnats de France à Mulhouse ce week-end
Privée d’appareil

Anne Kuhm ne peut être que spectatrice sur ces championnats de France. PHOTO DNA – Michel Kurst

Anne Kuhm ne pourra pas défendre ses titres de championne de France. L’Alsacienne est à Mulhouse mais, coude sous infiltration, elle y est spectatrice.
Pas de justaucorps pour Anne Kuhm, juste cette veste de survêtement qu’elle n’a pas quittée, hier, de tout l’échauffement.

La double championne de France de l’an dernier (en individuel et par équipes), sélectionnée olympique est interdite de concours ! Pour son retour en Alsace, elle rêvait mieux.

« Anne ne devrait même pas bouger le bras », note Éric Demay, son entraîneur. Sous infiltration depuis vendredi, la demoiselle continue de soulager un mal qui la tient depuis des mois.

« On doit prendre le temps de soulager son coude »

C’est arrivé pendant la préparation de ses Jeux, sitôt Londres quitté il est venu le moment de se soigner. C’est le coude qui coince, avec une fissure à la tête radiale, plus le cartilage du coin qui est touché.

Poser la main à terre est douloureux. « On doit prendre le temps de soulager son coude. » Alors pas de championnat d’Europe, pas même de “France” donc, pas de Jeux Méditerranéen non plus.

Mais là, c’est à cause du Bac. « Elle aime bien quand c’est carré, elle ne voulait pas avoir les deux à gérer. » Elle passera son Bac d’abord, avant les Mondiaux à la rentrée.

D’ici là, elle reste gymnaste, et pas seulement dans la tenue. Samedi dernier, elle a disputé les Internationaux de France, sur la poutre (11.266). « Ça lui a fait du bien. »

Mais surtout elle bosse. « Cela fait deux ans qu’on l’a (à l’Insep) et on était toujours pris par le temps, pose Éric Demay. Là, on peut travailler autre chose. Ce qu’on n’aurait pas fait sans cette blessure. »

Et ce qui va la rendre meilleure encore quand elle s’en sera sortie. Au sol, l’Alsacienne prépare ainsi deux nouvelles lignes d’acrobaties, avec le fameux “full full” (double vrille, double salto) peu commun dans la “gym” au féminin.

« Elles sont dix au monde à le présenter ! » Et elle s’y prépare en trichant juste ce qu’il faut, avec rondade bras plié pour éviter au coude d’avoir tout le poids du corps à supporter.

Même diminuée, la jeune fille progresse. « Elle ne perd pas son temps ! Elle a fait les Jeux, elle n’est pas du tout en retard », assure celui qui ne lui lâche pas grand-chose.

Et qui, mal pour un bien, saisit l’occasion pour corriger les défauts récurrents de la “petiote”.

« On s’est aussi penché sur sa souplesse, surtout active. Elle est souple, c’est une gymnaste, mais à haut niveau, c’est sa faiblesse. Qu’elle soit plus à l’aise dans certains mouvements. »

La chorégraphie, l’expressivité sont également en chantier. Une œuvre de fond qui, dès qu’Anne Kuhm aura retrouvé toutes ses forces, devrait payer dans les notes.

« Avec elle on vise les 24 points, soit six par appareil. C’est très bien en “gym” féminine. Techniquement, elle va revenir meilleure. Bon, pour le moment, c’est son mental qui en prend un coup… »

Vraie pile électrique, du genre à en faire plus que n’importe qui, elle est réduite à regarder faire les copines pendant les compétitions, comme ici à Mulhouse. Et à lire sa moue, cela ne l’amuse pas.

Elle reviendra meilleure

« Six mois, c’est un peu long, convient l’entraîneur, chargé de combler les manques et de convaincre la jeune femme du bien-fondé de tout ce qui est fait.

« Anne a besoin d’être impliquée dans ce qu’elle entreprend, que les choses soient bien claires. » Cela a beau être le cas, ce n’est pas drôle non plus. Alors ce week-end elle est venue.

Elle ne quittera pas ce “fichu survêt” mais elle est là. « Pour encourager les copines », dixit Paco Castilla, entraîneur de son nouveau club, Rouen.

« Elle nous accompagne à l’entraînement, ajoute Éric Demay, le coach national. Cela lui fait du bien d’être avec les autres. »

Cela va bien la titiller aussi un peu ? « Quand on regarde les autres, ça met en appétit. Quand on les voit sur l’agrès alors qu’on ne peut pas y être mais qu’on sait ce qu’on peut y faire, ça donne envie. »

Pour mieux repartir ensuite, donner plus encore sitôt le coude « remis en ordre ». C’est à se demander si cette blessure, à seize ans, n’est finalement pas venue au bon moment. « De toute façon, on n’a pas eu le choix. »

Une certitude, et là c’est l’entraîneur qui l’assure : « On travaille et elle progresse. »

Championnats de France à Mulhouse. Gymnastique rythmique samedi (espoirs) à 9h30 et dimanche (juniors et seniors) à 9h. Gymnastique artistique samedi (Top 12 et qualifications individuelles) à 13h30 et dimanche (individuels) à 13h45. Site : centre sportif, rue des Frères-Lumière. Tarif : 10 euros.

par Serge Bastide, publiée le 23/03/2013 à 05:00

Source : http://www.dna.fr/sports/2013/03/23/privee-d-appareil

Très belle interview , je suis sur qu'Anne réussira ses objectifs

Un reportage sur Anne Kuhm :

Clara Della Vedova à arrété

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La gymnaste de Saint-André et de l'équipe de France a dit stop. Elle tente depuis le début de l'année une reconversion très motivée en plongeon

Presque un an après sa rupture du tendon d'Achille - une blessure qui l'a privée des jeux Olympiques de Londres - la Dryate Clara Della Vedova a décidé de jeter l'éponge.
« La gym, c'est fini », dit-elle avec déjà une petite pointe de détachement, après onze années de pratique qui l'ont conduite vers le haut niveau, en équipe de France, jusqu'aux Championnats d'Europe et du monde.
Bien revenue physiquement après huit mois de rééducation, la Dryate expliquait en fin d'année dernière vouloir disputer une dernière saison (jusqu'aux Jeux Méditerranéens) avant de raccrocher définitivement.
Une échéance qu'elle n'atteindra même pas puisque dès le mois de décembre, elle prenait de court ses entraîneurs et son entourage en annonçant un arrêt prématuré. « Je n'ai plus la motivation nécessaire, j'ai perdu l'envie », confie-t-elle. Elle se rendait aussi compte jour après jour qu'il lui serait difficile « de retrouver (son) niveau d'avant. Je suis allée au bout de ce que je pouvais. »
Avec le Bac à préparer et une lassitude profonde consécutive à une longue série de blessures, la jeune femme de 18 ans n'a pas eu d'état d'âme. « Cela ne me manque même pas », dit-elle aujourd'hui. Sur l'insistance d'une de ses amies, Maxine Eouzan, plongeuse de l'équipe de France qui s'entraîne elle aussi à l'Insep, Clara est « allée essayer » le plongeon, cette discipline si familière de la gymnastique. « J'y pensais depuis quelque temps et j'avoue que cela me plaît. »

« Pourquoi pas Rio ? »


Ce n'est qu'une première approche mais la jeune Auboise se sent déjà comme un poisson dans l'eau. « Les sensations sont assez proches de celles de la gym. » Des passerelles existent d'ailleurs depuis longtemps entre les deux sports. « On peut même dire que 70 % des plongeurs de l'équipe de France sont d'anciens gymnastes », relève Gilles Emptoz Lacotte, le directeur du secteur plongeon à la FFN, « au point que nous envisageons la signature d'une convention entre nos deux fédérations pour officialiser cela de façon institutionnelle. »
Le cadre fédéral n'a donc pas été surpris de la tentative de Clara Della Vedova. « Pour de jeunes sportifs comme elle qui baignent dans le haut niveau depuis plusieurs années, c'est l'espoir de démarrer une deuxième carrière. Ils ne partent pas de zéro. » « Ce serait faux de dire que la perspective olympique m'est indifférente. Rio, pourquoi pas ? Si ça marche pour moi, ce sera un objectif. » Sûre d'elle, l'Auboise a déjà démontré un potentiel intéressant. « Son bagage technique et son expérience sont des atouts mais le plus dur reste à faire... » confie Audrey Labeau, en charge de l'entraînement jeunes à l'Insep.
La piscine actuellement en travaux, les séances se déroulent à Montreuil. « Mais pour Clara, qui a cours le matin, on se contente de travailler en salle sur tremplin, avec réceptions sur des tapis. » « J'ai quand même fait quelques saltos sur le plongeoir d'un mètre, c'est déjà ça... » note Clara. Le profil de la Dryate plaît. « Elle est en phase d'observation », poursuit Gilles Emptoz Lacotte. Mais il est « persuadé qu'elle a les capacités pour entrer en équipe de France dès l'an prochain. Elle a deux ans pour réaliser une performance de niveau qualification aux Championnats d'Europe. Il existe plusieurs collectifs. Dans un premier temps, ce sera bien d'intégrer le groupe qui va sortir sur des Meetings internationaux. Selon l'évolution et sa motivation, nous aimerions qu'elle s'engage sur un processus de deux olympiades. »

Source : http://www.lest-eclair.fr/article/sport-dans-la...lara-della-vedova

Un reportage sur Youna Dufournet (qui date un peu) :